lundi 15 juin 2009

Conjonctions de coordination




Mais ou et donc Ornicar?

Il a atteint le sommet
De ma patience, ah mais!

J’l’ai cherché j’dirai pas où!
Sûr, qu’il va me rendre fou
Mirza est un doux bijou
Lui? Un vrai passe-partout

Levé à potron-minet
J’vous en file mon billet
J’ai fouillé tous les bosquets
Sans le voir se faux-filet

je gémis de son abandon
Ce sale petit lardon
a-t-il coupé le cordon?
Donc, juré,pas de pardon

Et jamais au grand jamais
Je ne crierai désormais
Mais ou et donc Ornicar?

Je n’suis plus con
Sans jonction
de nos corps
Je te le dis
Tu me donnas
Trop d’affliction

dimanche 14 juin 2009

pronoms relatifs


Qui que tu sois
Eh ! qui va lent taquinant les acquis et qui libre liquide les quiproquos, démaquille les mots?
Quiconque taquine le verbe quitte à le déquiller s’enquiquine en équilibres instables jusqu’au sauve-qui-peut de l’inquisition grammaticale.

a) Querelle risque-tout
Une gigantesque bourrique sans éthique claque une romantique pathétique qui y craque quelques quenottes et crache quelques noms aérodynamiques sans souci de la linguistique. Cet antipathique astique, c’est classique, une supplique lyrique pour être quitte sans risque

b)Quoi encore!
Pourquoi, quoi qu’il fasse, quoiqu’il dise elle reste coi, décoiffée par sa mauvaise foi et son escouade de couacs? Couarde, elle se planque sous la couette, fonde une coalition entre elle et elle, se recoiffe et narquoise….

c)Dont acte
« Étant donné le bidon qui masque ton espadon, il y a maldonne. J’abandonne le bourdon pour le bourbon et je me donnerai sans pardonner au premier gardon amidonné. Je ne serai donc plus ton édredon, don Quichotte sans aiguillon! »

d) suis-je
« Ébrouée doucettement sans éclaboussures, je m’éboule enjouée langoureuse dans la mousseline et sans mouron me faire, je m’absous sans embrouille, ouverte à tout fougueux pastoureau énamouré. Où chalouper pour te trouver, t’amadouer et te savourer comme petit four?? »

e)Lequel de vous deux
« Quelquefois le quelque-chose en plus rend nickel le quelconque ou l’abominable. Entre les deux mon cœur tique taque comme un vieux juque-box. Pour lequel de ces coquelets vais-je coquelucher et claqueller du bec? »

(Si entre les deux son petit cœur acquiesce pour qui que ce soit, la suite en « a »… révision)

Quoi qu’il en soit se pronom sait sur la vie qui va, sans superlatif, subordonne au relatif

jeudi 11 juin 2009

habitudes: texte 2



La difficulté de faire état des habitudes anti-routine, c’est qu’elles ne se manifestent jamais à l’identique. Elles dépendent du moment, de la lumière, du temps, des rencontres. En fait ce sont des habitudes toujours inhabituelles. Dégustation d’instants du quotidien ordinaire

Happée
Petit jour blanc pointant satin bleu grandiose
Volets espagnolette de nuit à senteur de roses
Habillée
De frisson au frais du pavé sous les pieds nus
Bouche en accroche-coeur avide d’inconnu
Hardiesse
Des hirondelles, jets tendus de l’aurore
Rondes virtuoses en chants insectivores
Harmonie
Les crocs de la montagne enfouie, friandise
Nuages chantilly liés à la brise
Halo
Porcelaine, café brûlant toute vapeur
Fondue chocolat noir sur lèvre au coin rieur

Biscuit
Pour le chien, ébouriffer ses poils, caresse
Dévaler l’escalier quatre à quatre, ivresse
Bicolore
Au seuil des fleurs, bleu ipomée et blanc jasmin
Odeur de la terre, froisser le romarin
Bienvenue
En allongeant le pas, bonjour aux inconnus
La rue, les pavés, l’eau du canal contenue
Bigarrures
De fleurs oubliées par la lame faucheuse,
Main pleine d’herbes folles brodeuses d’été
Bientôt
Midi carillonne de cloches à la volée
Saveur olive de la rue, oignon doré

Tue-tête
Cris dégoulinants d’enfants, école en pause
Un ballon pour ricochés sur portes closes
Tulle
Fenêtres ouvertes, vent courant de bas en haut
Les rideaux en fuite flottant pianissimo
Turquoise
La marche du soir mains ouvertes et yeux fermés
Absorber le ruban bleu horizon, charmée
Tutoyer
Le ciel ombre, lumière, aux feuilles balancées
Ruisseau glacé course du chien, éclaboussée
Turbulence
D’odeurs superposées strates millefeuille
Cistes épicés, sucres en chèvrefeuille

Deviner
Bruit de la clé, ma vieille voisine aux aguets
Prendre le temps, posée sur la pierre carrée
Deviser
Écouter le temps, le temps du tout et du rien
Le temps des absents, celui d’un passé lointain
Demander
Les nouvelles des proches en virtuels canaux
Jeté de rimes sur toile, envol de mots
De ci delà
Papillonner la nuit offerte sésame
A rouler les rêves sur coussin de plumes
Demain
Je me conjuguerai au jour le jour levé
En habitudes tendrement interrogées



« J’appelle caractère d’un homme sa manière habituelle d’aller à la chasse au bonheur » Vie de Henry Brulard(1835-1836) Citation de Henry Beyle dit Stendhal