mercredi 13 mai 2009

J’suis cocue, les filles


J’suis cocue, les filles
J’suis cocue
J’ai à nouveau l’œil qui brille
Lancé droit mes banderilles
Chassé comme escarbille
Cet homme de pacotille
Pas à culpabiliser
Balancer tous ses paquets
Tout en bas de l’escalier
De mon home licencié

J’suis cornue, les filles
J’suis cornue

Finis tous ses maux de bide
Ses problèmes de carotide
Et quelques odeurs fétides
A faire rêver d’homicide

Les «tu sais je n’en peux plus »
Les «j’suis vermoulu-moulu, »
Les « ben, ça, c’est exclu »
Qui collent au cul tout comme glu

J’suis coiffée, les filles
J’suis coiffée

M’endormir sans ronflements
M’éveiller sans coassements
M’arc-bouter sans gémissements
M’étirer sans aboiements

Prendre sa place dans le lit
Bras en croix toute la nuit
Tendrement guetter la lune
Chantonner je suis plus qu’une

J’suis cocue, les filles
J’suis cocue
Cornue, blousée, coiffée, poirée
Oui mais,

J’ai toujours la taille fine,
Oeil brillant, jambe badine
J’ai délesté mes larges poches,
Raccroché mes vieilles galoches
Rehaussé mes yeux de khol
Raccroché tous mes bémols
Pour chausser mes espadrilles,
Jupon battant la cheville

Alors, si toi aussi, la fille,
Ton mari ou amant camomille
Bernard, Louis, Cédric ou Gontran,
Pas trop moche cependant,
Pour aider une copine
Je peux jouer l’adultérine

Tu s’ras cocue, ma fille,
Tu s’ras cocue

Et ce soir-là
Frangine,
Œil brillant, et taille fine
Abandonne l’aspirine
Pour fredaines extra-fines
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DriNNNGGGG... évidemment que je m'occupe d'abord des copines...

« Mieux vaut être cocu que quincailler, ça fait moins
de bruit quand on déménage » Rémi Pacthod