vendredi 17 avril 2009

Pour un verre d'eau



Pour un verre d'eau


C'était un temps,
le temps d'avant
pas celui du toi,
pas celui du moi
pas celui du lui ni celui de l'autre
mais le temps d'absence
le temps du néant

Un temps mille fois plus brûlant
un temps un milliard de fois plus dense

Etoiles et galaxies ne rêvaient pas nos nuits d'été

Puis,
dans un univers devenu suffisamment éparpillé
la lumière joua à se propager

Ce fut la grande combinaison
en valse d'électrons et noyaux atomiques
ce fut le temps du feu
ce fut le temps du noir

La lumière dansait toujours l'univers
ne trouvant où poser ses rayons

La terre bouillait son énergie enfouie
et creva de volcans pétaradants
libérant l'eau profonde de son manteau.

L'univers profitant de la fête
bombarda quelques comètes

La terre s'enroula douillettement dans un manteau nuages
et lâcha le déluge
se berçant à la naissance des océans
dans le bleu de ses vagues
le gris de ses tempêtes
le noir scintillant de ses nuits sans lune
et le balancement des marées

Là commença le temps de notre temps,
le temps musique des notes cristallines
gouttant de la source voisine
le temps du verre d'eau fraîche
par temps de grosse chaleur

Au sommeil de la sieste
un verre abandonné
et la lumière , narcisse
jouant de ses reflets